Histoire

Le caractère humide voire marécageux de la plaine de l’Hers-Mort a suscité des projets de drainage par rectification du lit dès 1554 par les Capitouls de Toulouse.

A la fin du XVIIème siècle, les aqueducs aménagés pour permettre au Canal du Midi de passer par-dessus les ruisseaux affluents de l’Hers obligent à surcreuser ces derniers, qui se retrouvent par conséquent à une altitude inférieure au lit de l’Hers. Le redressement du lit devient inévitable, malgré l’opposition des seigneurs propriétaires de moulins.

En 1745, le pouvoir royal ordonne un programme ambitieux de redressement depuis Villefranche-de-Lauragais jusqu’à St-Jory (hors la traversée de Toulouse). Dix ans plus tard, les travaux sont achevés. En 1777, des méandres sont recoupés à Launaguet, Bruguières et Saint-Alban. Le réseau naturel a été amélioré et complété par des fossés-mères appelés « nauzes » ayant pour but de drainer les surfaces les plus basses de la plaine elle-même.

Pour pallier les risques d’inondation, une Association Syndicale des propriétaires riverains a été créée par ordonnance royale du 5 juin 1847.

Pendant plus d’un siècle cette Association Syndicale a réalisé divers travaux d’endiguement, de confection de vannes sur les affluents ainsi que de curage ou de débroussaillage périodiques.

Ces opérations n’ont jamais réussi à répondre à l’objectif que s’était fixé l’Association, en raison de la modicité de ses ressources.

De 1950 à 1975 étaient enregistrées de nombreuses crues dont certaines ont été dommageables, notamment celles de 1952, 23 mars 1971, 27 janvier et 12 février 1972, 25 février 1973.

Le problème de la défense contre les crues de l’Hers-Mort était alors posé dans son ensemble, faisant apparaître la nécessité de réaliser des travaux de plus grande envergure, dont l’Association Syndicale des propriétaires riverains ne pouvait plus assumer à elle seule la charge financière. D’autre part, le champ d’inondation recouvrait de nombreuses autres propriétés, si bien que les riverains n’étaient plus les seuls concernés. L’autoroute A61 devait emprunter la vallée de l’Hers-Mort.

C’est pourquoi un syndicat intercommunal ayant pour vocation d’encourager et de faciliter la réalisation des travaux de recalibrage et d’entretien de l’Hers et de participer à leur financement devait être constitué.

Ce syndicat, dénommé le Syndicat Intercommunal pour l’Aménagement Hydraulique de la Vallée de l’Hers est créé par arrêté préfectoral le 28 août 1972. Il regroupe au départ trente-six communes de la Haute-Garonne, de Renneville au confluent de la Garonne.

Cette structure a subi depuis lors de nombreuses modifications statutaires dont la plus notable a été la transformation du Syndicat de l’Hers en Syndicat Mixte à la carte au cours de l’année 2005 (cf. § Présentation du SBHG).

Le syndicat engage dès sa création des travaux de recalibrage du lit de l’Hers-Mort entre Labège et la Garonne, puis dans les années 80 entre Labège et Villefranche-de-Lauragais, en relation avec l’aménagement de l’Autoroute A61.

Depuis le début des années 2000, les nouvelles approches dans la gestion des cours d’eau ont conduit le syndicat à privilégier l’entretien et la restauration de la végétation des berges et la renaturation du lit de l’Hers et de ses principaux affluents.

En parallèle des grands travaux sur l’axe principal, des curages et rectifications sont réalisés sur de très nombreux cours d’eau du bassin par les communes et les agriculteurs dans le but d’améliorer le drainage des fonds de vallée et faciliter l’exploitation des terres.

Travaux de recalibrage de l'Hers à Baziège en 1972
Recalibrage de l'Hers à Baziège en 1972

Ces travaux sur les petits cours d’eau s’inscrivent dans la mutation de l’agriculture du Lauragais à partir des années 70. L’évolution du système de polyculture – élevage vers les grandes cultures de céréales et d’oléagineux engendre l’agrandissement des parcelles et le drainage des terres.